Sunday, June 16, 2013

Welcome Speech by H.E. Dr. SOK An, Chairperson of the World Heritage Committee



Peace Palace, Phnom Penh, 16 June, 2013
-         Samdech Akka Moha Sena Padei Techo Hun Sen, Prime Minister of the Royal Government of Cambodia
-         Her Excellency Irina Bokova, Director-General of UNESCO
-         Her Excellency Katalin Bogyay, Chairperson of the General Conference of UNESCO
-         Her Excellency Alissandra Cummins, Chairperson of the Executive Board of UNESCO
-         Excellencies, distinguished members and experts of the Advisory Bodies,
-         Distinguished Delegates,
-         Ladies and Gentlemen,

It is a privilege for me and a deep pleasure to wish you a warm welcome in my country on the eve of the work of our 37th session.
This session opens auspiciously. His Excellency the Prime Minister, Samdech Techo Hun Sen, gave us the distinguished honour of his patronage for the session and his presence at the opening ceremony. In addition, he took the rare and significant decision, to invite our Committee to hold its 37th Session in the Peace Palace, the premises of the Council of Ministers. In truth, we could not be better welcomed and I wish on your behalf and mine, in my capacity as Chairman of the Committee, to express to His Excellency the Prime Minister our deep and profound gratitude.
Excellencies,
Colleagues,
Ladies and Gentlemen,
I
Firstly, I would like to talk about
THE INTERGOVERNMENTAL COMMITTEE AND ITS CHAIRPERSON

We all know that the number of States Parties to the World Heritage Convention has today reached 190. As UNESCO has 195 Member States, this means that the Convention is now an almost universal legal instrument. As a result, the mission of the Intergovernmental Committee has now taken on a universal dimension. The powers of the Committee are extensive, diverse and of great consequence for culture, nature and society.

Concretely, the Committee is responsible to make the ultimate decision, on the basis of set criteria, on whether to inscribe or not to inscribe a property on the List. It is also for the Committee to examine the state of conservation of properties inscribed, which can sometimes involve declaring a property in danger, in case threatened by serious and specific danger, and, when the danger has gone away, to remove the property from the List of World Heritage in Danger.

Such responsibilities, everyone agrees, are already significant and are at the heart of the World Heritage system. If I refer here to the text of the Convention it is not for the sake of redundancy, but rather to emphasise the serious responsibility accorded to the Committee and each of its Members. In this respect, it is a duty for all of us, when we have the honour to serve on the Committee, to be vigilant and to ensure that our judgments rely strictly on data from documents provided by the States Parties and evaluations made by the Advisory Bodies.

Today, as always, the decisions we make should never risk compromising the credibility of our intergovernmental Committee.
 When discussing the Committee's mission one comes inevitably to the role of the Chairperson.
Allow me to say that I am committed to abide by the rules of procedure, while paying particular attention to the possibility of facilitating the examination and also the resolution of difficult issues.

That is why I made two visits this year to the UNESCO headquarters in Paris, the first time on 6, 7 and 8 January 2013, the second on 6 and 7 May. This was to hold an expanded Information Meeting, and to undertake dialogue and consultation with firstly, my colleagues, Members of the Committee, especially the Vice-Presidents, then with the representatives of the Advisory Bodies, and, naturally also with officials of the World Heritage Centre, led by Mr. Kishore Rao and Dr. Mechtild Rössler, whom I wish to thank.


II
J’en viens maintenant à la réflexion sur
LE PATRIMOINE DE L’HUMANITÉ ET LE DEVENIR DE LA CONVENTION

En vérité, même si la question du financement international semble assombrir les horizons, nous devons, tout de même, ne pas perdre de vue des faits positifs et objectifs.
La Convention concernant la protection du patrimoine mondial culturel et naturel doit rester, à nos yeux, un objet de fierté. C’est vraiment un instrument juridique international à caractère unique. Tout le monde en a convenu, en particulier tout récemment à KYOTO au Japon (6-8 novembre 2012) quand l’on a fêté le 40ème anniversaire de cette Convention, adoptée par la Conférence générale de l’UNESCO le 16 novembre 1972.
Pour ma part, dans mon allocution liminaire à Kyoto, j’ai mis en exergue l’importance de la diversité des cultures au sein de la Liste du patrimoine mondial et j’ai attiré l’attention sur des faits dont nous devons rester fiers :
Aujourd’hui le patrimoine mondial est respecté et universellement célébré. Mais, il faut reconnaître que la Convention doit, à l’avenir, faire face à des défis non négligeables. Des difficultés sont apparues ces dernières années dans le processus d’inscription des biens sur la Liste et certaines évaluations sur l’état de conservation de tel ou tel bien ont pu être mises en question. Comme je le recommanderai, il s’impose d’éviter des tensions au sein du Comité et de réfléchir sur les voies et moyens d’y parvenir au plus vite et au mieux.
III
RECOMMANDATIONS

Pour finir, j’attire l’attention sur quelque chose auquel j’accorde beaucoup d’importance : les recommandations.
Depuis plus d’une décennie, je suis, pas à pas et dans les détails, la mise en œuvre du programme de sauvegarde et de valorisation de ce site majeur du patrimoine khmer qu’est ANGKOR. Je l’ai fait avec l’Autorité nationale APSARA, gestionnaire du site du patrimoine mondial et à travers ma participation aux sessions techniques et plénières du Comité international de Coordination pour Angkor. Ainsi j’ai pu me familiariser avec un bon nombre de problèmes que traite le Comité du patrimoine mondial.
À la lumière de cette expérience, j’aimerais contribuer à la réflexion sur l’avenir de la Convention.
Ma première recommandation concerne le Fonds du patrimoine mondial. Je dois à la vérité de dire que la situation de ce Fonds commence à être alarmante. L’écart n’a cessé de se creuser entre les ressources financières disponibles et les besoins nécessaires à la bonne marche des opérations de mise en œuvre de la Convention : c’est-à-dire, les propositions d’inscription et les rapports sur l’état de conservation des biens. À cela s’ajoute l’analyse des requêtes d’assistance internationale, si essentielles pour les pays démunis ou disposant de moyens insuffisants.
Je fais donc appel pressant à vous tous, distingués représentants des États-Parties. Cette Convention est la vôtre, son avenir vous concerne au premier chef. Assurément, vous avez la possibilité d’améliorer la situation du Fonds du patrimoine mondial. Vous pouvez soit procéder à des contributions volontaires ; soit contribuer directement aux activités du Centre relatives au programme annuel de mise en œuvre de la Convention. Je me permets d’insister.
Mon autre recommandation, aussi pressante, concerne le respect que nous devons tous à la Convention. Son succès tient aussi dans l’observance des Orientations et des procédures, dans chaque étape.
Nous parlons tous avec fierté du PATRIMOINE DE L’HUMANITÉ, PATRIMOINE PARTAGÉ. Il faut donc que sa Liste reste continuellement crédible. Cela nous incombe tout à fait.
Je tiens pour finir, en adressant mes vifs compliments aux Organisations Consultatives pour l’importante tâche qu’elles assument, je tiens à leur rappeler que tous leurs experts doivent veiller à ne pas mettre en doute la crédibilité de l’ICOMOS et de l’IUCN. Je leur rappelle aussi que le dialogue avec les États-Parties à la Convention ne peut qu’améliorer les conditions de mise en œuvre de la Convention.
Longue vie à notre Comité !
Je vous remercie de votre aimable attention.