DÉCLARATION DE SON EXCELLENCE
DR. SOK AN
Président du COMITÉ DU PATRIMOINE MONDIAL
Et Vice-premier Ministre du Gouvernement royal
du CAMBODGE
(Phnom Penh, le 14 décembre 2012)
Il y a 20 ans, jour pour jour, le 14 décembre
1992, à Santa Fè, aux États-Unis d’Amérique, le Comité du Patrimoine mondial,
lors de sa 16ème session, a décidé d’inscrire ANGKOR sur la Liste du
Patrimoine mondial (UNESCO).
Cette décision, innovante et très courageuse pour
l’époque, exprimait nettement le souci de la communauté internationale de
coopérer avec le Cambodge pour faire face, avec efficacité et célérité, aux
problèmes urgents de conservation et de sauvegarde, que posaient les ensembles
monumentaux dans une zone archéologique de 40.000 ha, s’étendant entre Roluos,
au Sud, et Banteay Srey, au Nord.
Depuis lors, s’est développée sous le patronage de
l’UNESCO et la présidence conjointe de la FRANCE et du JAPON, une action
internationale soutenue et de grande envergure. 16 pays provenant de 4
continents et réunissant 36 opérateurs ont mené, à ce jour, la réalisation de
64 projets, auxquels ils ont consacré quelque 250 millions de dollars US.
De l’avis unanime, le chemin parcouru est
exceptionnel. Avant 1993, date de la Conférence de TOKYO pour ANGKOR et de la
constitution du Comité International de Coordination (C.I.C), le site était
miné et les monuments en péril. Le trafic illicite des biens culturels et le
pillage organisé des objets d’art battaient leur plein. La pauvreté était
généralement le lot des habitants des villages sur le site.
Depuis 1993, ANGKOR est en plein renaissance.
L’action de sauvegarde a été complétée, à la suite de la Conférence de PARIS en
2003, par de vastes programmes de valorisation culturelle, de développement
économique et de lutte contre la pauvreté.
C’est bien en hommage à l’action du Gouvernement
royal du Cambodge, en partenariat scientifique, technique et financier avec la
Communauté internationale que le Comité du Patrimoine mondial a décidé de tenir
sa 37ème session, en juin 2013, à PHNOM PENH et ANGKOR.
On ne pouvait mieux marquer l’un des succès
majeurs de la Convention du Patrimoine mondial culturel et naturel, durant ses
40 ans d’existence (1972-2012).